Avec l’arrivée de l’informatique domestique, les développeurs de jeu ont eu tôt fait de proposer des titres inspirés directement des jeu de rôle et d’aventure.

Le temps des RPG solo

Dans les années 80, tous les utilisateurs de Macintosh se souviennent de Ultima, jeu d’exploration d’une grande profondeur qui a même sans doute motivé pour certains à l’époque l’achat d’un mac.

Avec le temps et la généralisation des PC sont aussi venu des jeux qui ont fait le bonheur des joueurs. On se souvient ainsi de la série Lands of Lore de Westwood Studios. Sortie en 1993, on y explorait sans fin des Donjons peuplés de créatures toutes plus horribles les unes que les autres. Un an avant, la société française Infogrames sortait une des premiers jeux 3D inspiré de l’univers de Lovecraft : Alone in the Dark ; Véritable petit chez d’oeuvre de suspense et d’aventure, on pouvait y camper un détective femme ou homme et le suivre dans une terrifiante enquête.

Jusqu’à l’arrivée d’internet et même longtemps après, les éditeurs ont continué de proposer des RPG de qualité et de profondeur inégale en fonction des titres. Au menu, classe de personnages, compétences, personnalisation des avatars et inventaires plus ou moins extensibles. Certaines maisons ont pourtant fait de grands efforts pour varier les univers et dans le genre médiéval fantaisie, des titres comme gothic III, garantissaient aux joueurs des centaines d’heures d’aventure solo et de divertissements. Dans cette même veine, la lignée des Elder Scrolls de Bethesda Game Studios jusqu’au très complet et modable Skyrim a laissé des millions de joueurs dans l’attente d’un nouveau titre de cette qualité. Et dans un autre style mais avec des graphismes tout aussi somptueux the Witcher et sa trilogie a rallié lui aussi de millions de fans de par le monde.

Bien sûr en dehors des univers médiévaux, de nombreux titres solos ont repris plus ou moins les principes du jeux de rôle pour proposer aux joueurs des expériences diversifiées ( les Fallout, les Diablos, Divinity, Dragon age et dans une certain mesure la serie des GTA,…)

Les MMORPG

Avec l’avènement d’internet, et l’amélioration des vitesses de connexion, l’arrivée des univers persistants a offert la promesse de longues heures de Roleplay et de pas mal d’ennuis de couple. D’un certaine façon, les MMORGPG (massively multiplayer online role-playing game) allait organiser un report des développements de la profondeur des univers solo vers des promesses de jeux en ligne pas toujours tenus.

Un peu d’histoire

Avant de naître sous leurs formes actuelles, les univers multijoueurs ont existé sous formes textuels à l’aube des années 80 et dans les milieux étudiants américains. Il faut attendre 1991 pour voir apparaître le premier qui soit sous la forme graphiques qu’on leur connait aujourd’hui. On le doit à AOL, il a pour titre Neverwinter Nights, et presque sans surprise, il se passe dans un univers medieval fantasy.

Dès lors et jusqu’à nos jours, les expériences n’en finiront pas de s’enchaîner. Ultima online en 1997, l’incroyable Everquest qui lui ravira la vedette en 1999. Avec un peu moins d’un demi-million d’abonnés à son plus haut pique dans les années 2000, on y croise constamment des centaines de joueurs. Certains se regroupent même en bande et en faction. Pourtant, chacun y trouve sa place et il semble que les développeurs de Sony aient pensé à tout : carte et monde gigantesques, classes de personnages riches et variés, activités incalculables pour gagner de l’expérience, moteur 3D largement à la hauteur pour son temps. Au sortir, quelques années avant World of Warcraft, Everquest est sans doute le MMORPG qui a fait le plus mesurer aux passionnés de jeux vidéos de ce que pouvait être la profondeur d’un univers persistant et la fragilité d’une vie sociale. Je plaisante (à moitié). Avec son accès par abonnement, il a montré également qu’un modèle pouvait être profitable en ligne, même si depuis de nombreux MMORPG ont fait le choix de gagner de l’argent sur les ventes du titre en one shot, sans charger d’abonnement mensuel. La plupart du temps, les serveurs, leur maintenance et leurs coûts restent ainsi à la charge de ceux qui veulent bien les mettre en place.

L’actualité des MMORPG

De nos jours les titres continuent de s’empiler. Les MMORPG attirent de nombreux éditeurs et aux univers fantaisie toujours très prisés sont venus s’ajouter les univers survivalistes à la Rust ou encore les Dinosaures de Ark. D’autres titres come Life is Feudal tente aussi d’y jouer la carte du réalisme avec des heures nécessaires pour construire une cabane ou araser correctement un terrain. Au demeurant, le passage aux univers immense et à grande échelle de type Everquest n’est pas toujours simple pour des raisons de multiplicité des offres. Les jeux proposant du RPG, de l’aventure ou de l’action en ligne sont désormais légions. Au risque de croiser un pelé tous les 20 kilomètres, on préfère proposer des cartes accueillant des nombres plus limités de joueurs (16, 32, 64, etc…). C’est aussi meilleur pour les temps de chargement et les serveurs ciblés.

Quelle est leur partie de Role play ? Est-ce encore du RPG ou simplement du MMOG ? Cela dépend des titres mais aussi de serveurs. Les MMORPG d’aujourd’hui tendent à encourager les regroupements en équipe. L’union fait la force c’est bien connu mais cela permet aussi de pouvoir se spécialiser un peu dans un domaine de compétences pour les jeux qui le prévoient, ou encore d’aller plus vite pour construire une base.

Quant aux grandes familles de RPG en ligne, certains jeux en proposent de deux ordres qu’on retrouve sur différents maps ou serveurs. Sur les serveurs PVE (Players VS Environnement), les joueurs ne s’attaquent, en principe pas, puisqu’ils jouent contre l’environnement. On s’y ennuie quelquefois, quoique sur des jeux de la profondeurs d’un Ark Evolved ou d’un Life is Feudal, il y a de quoi faire. Sur les PVP (Players VS Players), à un moment ou l’autre, la baston est au programme, quelquefois même un peu trop vite, spécialement pour un joueur solo. Si vous faites partie d’une horde vous aurez vos chances, sinon faites-vous petit le temps de monter en compétences et même encore là, restez prudent. Entre les deux modes, le Roleplay souffre souvent un peu dans les RPG en ligne. Rien de commun avec l’expérience variée de certains jeux solos ou même à la profondeur que de tels jeux pourrait potentiellement offrir sur internet, mais, il faut bien le dire, les plus bourrins tirent souvent le jeu vers le bas : combat et baston à tout prix, le concept Grand Theft Auto généralisé. Encore une fois cela dépend des serveurs. Il faut savoir les choisir.